Auteur : Thomas Alis est élève administrateur territorial à l’INET. Originaire de Tautavel dans les Pyrénées-Orientales, il s’intéresse particulièrement à l’agriculture, aux finances et aux politiques sportives. Il a réalisé son stage d’observation auprès du Directeur général des services de la Ville de Cannes entre juin et juillet 2018.

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S’il fallait utiliser un adjectif pour qualifier la Ville de Cannes, je choisirai certainement celui d’atypique. Atypique, tout d’abord pour son caractère hors-norme, d’une ville de 75 000 habitants qui voit sa population augmenter à plus de 200 000 durant la haute saison. Au-delà de son statut de station balnéaire, c’est bien une véritable vitrine mondiale de la France dont il s’agit, avec l’ensemble des manifestations d’envergure qui s’y déroulent tout au long de l’année : Festival International du Film (FIF), Cannes Series, Red Bull Air Race…

Tous ces événements drainent une fréquentation de haut standing sur la Croisette, qui longe le bord de mer en plein centre-ville. Elle abrite les palaces qui ont fait sa renommée, dont le Carlton au sein d’un monument classé historique. Le cadre du bassin cannois était donc un endroit idéal pour effectuer un stage d’observation situé sur la période entre la mi-juin et la mi-juillet.

Cannes se démarque donc par sa forte attractivité et par sa catégorie de population plutôt aisée, mais pas seulement. Elle dispose également de deux quartiers prioritaires de la politique de la ville, partagés avec la ville voisine du Cannet. Elle a donc accueilli récemment sa première opération de requalification urbaine avec le soutien de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine.

Une des thématiques récurrentes sur le territoire cannois est celui de la crainte des inondations. En effet, les dernières en date du 3 octobre 2015 sont un sujet de préoccupation majeure pour les habitants et la municipalité. De nombreux moyens sont déployés dans l’objectif de limiter les dégâts d’une crue qui demeurait exceptionnelle, en sachant que le risque zéro n’existe pas. Ces événements d’il y a bientôt trois ans s’inscrivent comme un traumatisme pour les habitants comme pour les équipes municipales.

Atypique, la Ville l’est également par sa géographie. Située en bord de mer, elle dispose de ports de plaisance. Elle possède deux îles au large, les îles de Lérins : Saint-Honorat avec son fort et ses moines cisterciens, et Sainte-Marguerite. La légende veut que le fort ait abrité l’homme au masque de fer sous le règne de Louis XIV. Elle bénéficie de nombreux espaces boisés, notamment dans les quartiers de la Croix des Gardes et de la Californie, qui font l’objet d’une sanctuarisation.

La Basse Vallée de la Siagne, à l’ouest de la ville, accueille quant à elle des projets d’agricultures innovants tels qu’une ferme à spiruline ainsi que des cultures en aquaponie. La forte demande de foncier et l’impossibilité de débloquer de nouveaux terrains provoquent une inflation sur le marché de l’immobilier et des contraintes particulières dans le champ de l’urbanisme, avec des normes strictes. Le marché couvert de Forville, derrière place de la mairie, saura vous satisfaire de tous ses produits locaux, vendus par les producteurs tous les matins, dans un cadre idyllique.

Par conséquent, si vous aimez, le soleil, le luxe, la plage et les sorties en forêt, je ne saurai que trop vous conseiller la visite d’une ville qui demeure mythique avec ses files de Ferrari qui démarrent en trombe sur la Croisette durant les chaudes soirées de l’été. Et si vous préférez plus de calme, la région regorge de plein d’autres endroits aussi charmants les uns que les autres…

Cannes, une vitrine mondiale de la France