À l’INET, la scolarité des élèves administrateurs et administratrices alterne entre périodes de cours à Strasbourg et stages de terrain aux quatre coins de la France. Ce rythme soutenu implique de fréquents déménagements… et donc, la recherche régulière de logements.

Dans ce témoignage à trois voix, les élèves reviennent ici sur leurs logements lors du stage d’observation auprès d’un DGS (quatre semaines en mars), le stage thématique (sept semaines en juin), et la formation d’été (quinze jours en juillet). À chaque fois, il faut composer avec un territoire souvent inconnu, un calendrier serré, et le défi de trouver un hébergement à la fois fonctionnel, abordable et agréable à vivre.
Entre goélands bretons, ragondins strasbourgeois et accueil chaleureux en résidence intergénérationnelle, cet article mêle anecdotes et conseils concrets pour rassurer, inspirer — et peut-être même donner envie d’innover côté logement.
1 . Quel type de logement as tu occupé pendant l’INET ?
F : Un joli (et grand appartement) en plein centre de Brest, face à une église à l’architecture plutôt soviétique… Et les goélands au balcon ! C’était une sous-location pour un mois, pile la durée du stage d’observation.
G : Pour le stage thématique (7 semaines), j’ai vécu en Mayenne dans une résidence intergénérationnelle (résidence seniors, micro-crèche, logements étudiants).
A : Nous avons logé au camping de Strasbourg pendant les quinze jours de formation du mois de juillet, dans une tente (très !) aménagée, avec lits, cuisine, salle de bain et toilettes. Nous étions cinq élèves à partager ce lieu, qui s’est révélé très agréable et convivial. Le cadre est verdoyant, avec une belle piscine et… quelques ragondins qui circulent à proximité.
2. Comment as-tu trouvé ce logement ?
F : Encore une fois, c’est à La carte des colocs que je dois tout. J’avais trouvé une première chambre, mais j’ai été lâché moins d’une semaine avant l’arrivée par le propriétaire, donc j’ai dû chercher à nouveau en catastrophe. J’ai trouvé presque immédiatement : j’ai envoyé un message à la locataire qui sous-louait son appartement, qui m’a très vite répondu positivement et envoyé une liste de bonnes adresses. On avait en commun d’aimer la photo, les livres, et courir en nature.
Ce que j’ai appris après coup, c’est que je n’étais pas le premier à la contacter, mais le seul à dire avoir dit bonjour et merci.
G : J’ai trouvé des informations sur internet en ayant lu un article sur le sujet dans la presse locale au moment où je cherchais un logement. J’avais trouvé un appartement « classique » pour lequel je n’avais plus qu’à signer le bail mais j’ai pensé à chercher juste avant une éventuelle résidence intergénérationnelle car j’étais intéressée par le sujet et que ça me permettait de ne pas vivre seule dans une ville que je ne connaissais pas.
A : Nous en avons entendu parler en discutant avec d’autres élèves des promotions précédentes. Il est fréquent que chaque année un petit groupe s’y rende à cette période de formation estivale.
3. Budget et rapport qualité/prix : tu t’en es sorti comment ?
F : J’ai payé environ 450€ pour un appartement de 50m² parfaitement placé : que ce soit pour le lieu de stage, les activités diverses, le sport ou le quotidien, ça n’aurait pas pu être mieux. Petit plus pour le stock de BD qui n’a pas fait long feu.
G : Loyer de 450 euros pour un studio de 25 m2, pas le grand luxe mais tout à fait raisonnable et surtout dans un endroit magnifique, l’ancien hôpital de Laval. J’avais vue sur la chapelle et le parc depuis ma chambre et j’étais bercée par les sons des oiseaux.
A : Cela répondait à notre besoin de proximité avec l’INET et de convivialité à moindre coût. Nous en avons eu pour un peu moins de 300€ par personne pour deux semaines.
4. Et au quotidien, ça donnait quoi ?
F : C’était peut-être un peu solitaire, car contrairement à ce que je voulais au départ, je n’étais pas en coloc. Mais après des journées intenses et des week-ends bretons bien occupés, ça faisait du bien de se poser au calme. Et avec le marché en bas des fenêtres, je ne manquais pas de quoi manger.
G : J’étais en plein centre-ville, à deux pas de la Mayenne et pas très loin du site de mon stage. L’ambiance était plutôt chaleureuse, tant avec les étudiantes qu’avec les seniors. Cela m’a permis de ne pas du tout souffrir d’un sentiment d’isolement, même si j’ai finalement peu eu de contacts avec les autres résidents (du fait de mes horaires de travail et de mes activités extra), c’était réconfortant de croiser systématiquement des résidents en partant le matin et en rentrant le soir. La résidence étant sécurisée, cela impliquait quelques contraintes, notamment de prévenir le gardien de nuit en cas d’aller et venue après 21h.
A : Au quotidien, cela a été très agréable. Nous vivions presque comme en colocation dans la nature avec la terrasse. Lorsque nous n’étions pas pris par nos différents impératifs ou par les événements des élèves, les soirs étaient de bons moments pour échanger tous ensemble. Le camping est bien desservi pour se rendre à l’INET (environ 20mn en bus), et proche de toutes commodités, même si les vélos mis à disposition par l’INET peuvent rapidement devenir indispensables pour la logistique. Cela simplifie tout !
5. Ce logement a-t-il changé quelque chose pour toi ?
F : Quand j’y repense, ce mois est passé à mille à l’heure. Je pense que c’est dû à une routine qui s’installe rapidement, même si on fait constamment des nouvelles choses. Brest est une ville où on prend vite des habitudes. On s’y sent aussi au bout du monde, littéralement : on tourne le dos à la terre et on regarde l’océan. Impossible de passer une journée sans l’apercevoir entre deux bâtiments.
G : J’avais un intérêt pour les questions d’habitat intergénérationnel du point de vue des politiques sociales, j’ai trouvé un moyen de lier l’utile à l’agréable d’une certaine façon en vivant moi-même cette expérience durant mon stage.
A : Oui, nécessairement. Je suis habituellement en colocation avec une autre élève de l’INET dans un appartement à deux pas de l’Institut. Le camping nous a nécessairement éloigné du centre-ville. Cependant, c’était une belle occasion de renforcer le sentiment de vie collective et une autre manière de concilier vie professionnelle, vie privée et moments de respiration. Cela restera un moment marquant des 18 mois de scolarité.

6. Une astuce logement à partager à un élève ?
F : Site : La carte des colocs. La méthode : Se connecter. Souvent. De plus en plus fréquemment à l’approche du stage. À ne pas faire : Trop se stresser : aucun.e élève ne s’est jamais retrouvé à la rue en arrivant ! En se décidant trop vite, on peut aussi mal choisir…
G : Penser large ! Il y a bien sûr les plateformes, mais finalement plus d’options s’offrent à nous que ce que l’on pense au départ. Surtout, ne pas hésiter à tenter sa chance en contactant des lieux qui nous font envie. La résidence dans laquelle j’étais n’avait jamais fait de bail court, c’était une première pour eux aussi !
A : Ne pas hésiter à sortir des solutions classiques : le camping est une belle alternative, surtout au moment de l’été ! Peut-être y retournerons-nous en juin 2026, lors de la dernière période de scolarité ?
7. Une anecdote à raconter pour la postérité ?
F : Le goéland un peu trop confiant, que j’ai trouvé perché sur le canapé en sortant de la douche.
G : J’ai eu un problème de clé un soir et j’ai dû chercher à l’accueil quelqu’un pour m’aider, étant l’événement de la soirée, en quelques minutes 5 seniors très décidés à m’aider m’entouraient pour trouver une solution .
A : Les ragondins qui passent tranquillement à proximité de la tente, cela reste toujours un chouette moment …
8. Enfin, un mot pour un élève de INET qui stresse à l’idée de se loger ?
F : Si tout se passait bien, on n’aurait rien à raconter.
G : N’hésitez pas à profiter de la mobilité forcée de la scolarité à l’INET et des stages pour tester des choses.
A : Entre promotions et au sein des promotions, de nombreux bons plans sont partagés !